25 août 2013

Comment gérer ses tâches et son temps ?

Michel Tilekol
Comment gérer son temps ?
Comment arriver à tout faire, y compris ne rien faire ?
Ah, ceci est un vaste programme.

 
Il ne sera pas résolu en deux lignes, ni en deux pages. Ni en deux vidéos. Mais quelques pistes peuvent d’ores et déjà être envisagées. Dans le domaine de l’entreprise, les gestionnaires des sociétés sont souvent appelés des « décideurs ». Leur métier consiste à prendre des décisions. Pour la gestion du temps, c’est exactement pareil: on gère son temps en prenant des décisions.  

Le temps est un phénomène implacable, intangible, non négociable. Il s’écoule inlassablement et PERSONNE n’a le pouvoir de l’arrêter ou de revenir en arrière.
 
Seconde après seconde, il s’égrène. A nous de suivre son rythme ou de le subir. Pour suivre son rythme, nous devons faire des choix et AGIR. En agissant, nous devenons mobiles à notre tour, nous entrons dans la danse. Nous accompagnons le temps, et le temps nous accompagne. Et lorsqu’on a une vie active, très active, il peut être difficile d’avoir une vision globale de toutes les multiples tâches à accomplir, qu’elles soient urgentes ou non, qu’il s’agisse de rendez-vous à ne pas manquer ou d’achats à ne pas oublier, de coups de fil à passer ou d’une infinité d’autres actions à réaliser. Et pendant que vous vous agitez dans tous les sens, le temps, lui, s’écoule.

Il existe des « méthodes » pour gérer tout cela, la plus connue étant la méthode GTD.

Pour ceux d’entre-vous qui connaissent et qui l’ont essayée, vous avez peut-être remarqué qu’elle n’est pas toujours si efficace que ça « dans la vraie vie ».

Je pense avoir trouvé ce qui lui manque.

Depuis que je l’ai « modifiée » à ma manière,  j’ai énormément gagné en efficacité, et je vais vous expliquer tout cela dans les lignes et le vidéos qui suivent.

Il est temps d’entrer dans le vif du sujet…

Cliquez sur l'image pour aller lire la suite sur le site Tilekol :  

Comment gérer son temps et ses tâches ?

18 août 2013

Tilekol est devenu grand !

Nous suivons ce site depuis sa création en août 2011, puisque c'est notre ami Michel qui en est le créateur.

On en est à la version 3 du logiciel d'évaluation Tilekol qui a donné son nom au site.

Grâce aux archives tenues à jour, on peut voir l'évolution et les progrès de Tilekol depuis ses débuts. Bonne lecture !

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août 2011



15 août 2013

Peut-on (encore) enseigner l'histoire par l'observation ? (Pierre Jacolino)

Si nous posons cette question, c’est que les principes pédagogiques qui régissent aujourd’hui l’enseignement de l’histoire n’incluent pas celui de l’observation. On peut même voir dans de nombreux ouvrages et articles, depuis les années 60, une critique de la possibilité même d’enseigner ainsi quelque matière que ce soit. La pédagogie actuelle de l’histoire se fonde d’ailleurs sur des pratiques et des théories qui ont été élaborées à partir de cette époque : l’observation est censée être soumise à un questionnement préalable, de manière hypothético-déductive, « problématisée ». Il ne faut donc pas croire, comme le font certains critiques « traditionnalistes », que l’appel à l’observation et l’induction soient des inventions pédagogiques « modernes ». En effet, c’est le principe d’un enseignement par l’observation, autrement appelé « par l’aspect » ou « inductif », qui a longtemps dominé l’enseignement en général et l’enseignement de l’histoire en particulier. Il y a donc, d’une moitié du siècle à l’autre, contradiction entre deux paradigmes antagonistes.

Texte complet de Pierre Jacolino, membre du GRIP --> ici

GRIP : Groupe de Réflexion Interdisciplinaire sur les Programmes.
SLECC : Projet d'expérimentation du GRIP pour l'école primaire signifiant Savoir Lire Écrire Compter Calculer.
"Il est cependant remarquable que bien des illustrations des manuels de CE que nous avons pu citer ont un caractère davantage descriptif que narratif. Même l’illustration de la bataille de Gergovie, dans le Ozouf-Leterrier (III. 7), donne lieu à une comparaison entre les armées romaine et gauloise."
La vie quotidienne, les techniques de culture et les moyens de transport, tout cela et bien d’autres faits de civilisation occupaient les réflexions des élèves, alors même que les programmes ne le réclamaient pas.
Il reste qu’un bon nombre de manuels de l’époque incluaient des images purement narratives, de l’ordre des images d’Épinal, souvent inspirées des précédents picturaux de la peinture académique de la fin du XIXe siècle. On retrouve ainsi, par exemple, la reddition de Vercingétorix, le baiser de Rollon, et toutes sortes de scènes moins détaillées, centrées sur un personnage historique en action, et beaucoup moins adaptées à un travail d’observation. Simples illustrations qui rendent visible un événement qui aurait pu être simplement évoqué par écrit, elles encourent le risque d’être aperçues distraitement, comme la confirmation d’une information déjà donnée par ailleurs. Au mieux, et ce n’est pas négligeable, elles facilitent la mémorisation, parfois à long terme, par le caractère frappant de l’image. Notre hypothèse est que c’est ce type d’illustrations qui a cristallisé les critiques contre l’enseignement de l’histoire de la première moitié du XXe siècle. C’est que la simplification )historiographique due à des objectifs d’unification nationale correspond de manière très convaincante à la simplification iconographique de telles images." (page 17)

Télécharger une vidéo sur Youtube : une méthode facile en 3 étapes

Je ne vais pas vous montrer toutes les façons de faire, seulement celle que j'utilise avec le navigateur Mozilla Firefox.

C'est facile : 3 petites étapes.

* Il suffit de télécharger le module Video DownloadHelper sur le site de Mozilla.

** Il faut l'installer.

Voici un exemple pour vous montrer ce qui s'affiche maintenant quand vous allez sur Youtube :
*** Cliquez sur la flèche pour obtenir ce menu :

4) Et maintenant, téléchargez !



14 août 2013

Comment sauver l'école ? Dialogue entre le ministre Vincent Peillon et le sociologue Jean-Pierre Terrail (Télérama, 15 sept 2012)

« Refondons l'école de la République ! » Le slogan, en lettres noires, claque sur la gigantesque bâche qui recouvre les murs en travaux du ministère de l'Éducation nationale. A l'intérieur, le ministre Vincent Peillon, détendu, a accepté de débattre avec le sociologue de l'éducation Jean-Pierre Terrail, un esprit frondeur. Fin 2010, avec une cinquantaine de chercheurs (Groupe de recherches sur la démocratisation scolaire), ce dernier avait lancé à l'adresse de la gauche un appel « pour une grande réforme démocratique de l'école». L'heure a sonné...


Lire la suite sur Télérama.fr






































































En 6e, 25 % des élèves français ont des acquis fragiles dans la maîtrise de la langue, 15 % ont des difficultés sévères. Selon l'enquête internationale Pisa, cette maîtrise a baissé entre 2000 et 2009. Doit-on parler d'un échec massif de l'école française ?

Vincent Peillon :
Tout le monde s'accorde aujourd'hui sur le fait que notre école va mal, et même de plus en plus mal. Non seulement elle reproduit les inégalités sociales, mais elle les accentue. Le fait nouveau, ce n'est pas ce diagnostic : c'est qu'il est maintenant partagé. Dans votre ouvrage, Jean-Pierre Terrail, vous soulignez que lorsqu'on disait cela il y a seulement quelques années, on donnait le sentiment de stigmatiser les enseignants. Il y avait beaucoup de réticence à accepter les difficultés de l'école parce que chacun s'en sentait responsable. Ce n'est plus le cas. Les évaluations, les études d'éducation comparée, ont forgé progressivement une vision commune. J'en tire une espérance, en tout cas une énergie. Car lorsqu'on veut changer, transformer, refonder, il faut au moins un jugement partagé sur la situation de départ.

Jean-Pierre Terrail : J'ajouterais que pendant longtemps, les progrès quantitatifs de la scolarisation ont masqué la persistance des inégalités et des taux d'échec. Dans les années 1960, 11 % des enfants d'ouvriers et 56 % des enfants de cadres décrochaient un bac général ; aujourd'hui, ce sont 22 % des enfants d'ouvriers, certes, mais 72 % des enfants de cadres. L'écart est de cinquante points ! Seconde chose dont on a pris conscience : le rôle de l’école élémentaire dans cette situation, alors qu’on ne parlait auparavant que de la « crise du collège ». J’approuve donc les orientations — priorité au primaire — que vous avancez pour votre refondation.

V.P. : Je crois que c'est un changement très important dans la mesure où les Français ont l'impression que cela se passe bien en primaire. Peu de gens savent que la France lui consacre peu d'argent par rapport aux autres niveaux d'enseignement, que nous y avons le taux d'encadrement le plus faible de tous les pays de l'OCDE.
« Pour changer l'école, les lois ne suffisent pas,
il faut agir sur les habitudes. »

 Vincent Peillon

Vous mettez beaucoup en avant, Monsieur le ministre, la question des rythmes scolaires...

V.P. :
La semaine de quatre jours, instituée sous Xavier Darcos en 2008, a été une très mauvaise décision. Quelle ­violence à l'égard des enfants ! Il ne reste plus annuellement que 144 jours de classe, alors que la moyenne européenne est de 180 jours. Cela signifie 144 jours trop chargés contre 221 jours sans école ! Nous devons changer cela. Mais il y a d'autres priorités. Par exemple, la formation des enseignants. Depuis 2008, les jeunes qui ont réussi leurs concours sont projetés face aux élèves sans qu'on leur ait jamais appris leur métier — y compris apprendre à un enfant de 6 ans à se saisir de la lecture. Comment s'étonner alors qu'on produise de l'échec scolaire ? Il faut vraiment accomplir une révolution copernicienne, commencer par le commencement. Cette mobilisation générale autour du primaire, notre priorité absolue, prendra du temps. D'autres chantiers majeurs — évaluation des élèves, éducation prioritaire, usages du numérique — avanceront en parallèle.

J.-P.T. : Je partage cet état d'esprit. Mais, si on veut poser le problème dans toute son ampleur, il faut se demander : cet échec, comment le traite-t-on ? Deux conceptions politiques s'opposent : la première, c'est celle du Socle commun de connaissances et de compétences, créé en 2005 par la loi Fillon. Elle consiste à dire : ces enfants en grande difficulté de compréhension de l'écrit se retrouvent démunis sur le marché du travail — quatre fois plus de chômeurs chez les non-diplômés —, on ne peut pas se satisfaire de cette situation. On essaie donc de limiter les dégâts, de transmettre à ces jeunes un minimum culturel, on forme chez eux des « compétences » qui leur permettront de faire face aux situations de la vie professionnelle et familiale... Cette notion de « socle commun » n'a donc de sens que parce que des enfants sortent du primaire en grande difficulté ! Comment s'en satisfaire, alors que les études montrent que tous les enfants, à partir du moment où ils ont acquis le langage, disposent des moyens intellectuels nécessaires pour entrer dans la culture écrite, et s'engager dans un processus qui débouche sur un bac général, que seuls réussissent aujourd'hui 35 % des jeunes (1) !
« Classements, préorientation, filières de rattrapage…
On ne démocra­tisera pas l'école
sans mettre fin à cette compétition. »
J.P. Terrail


© Thomas Laisné pour Télérama
© Thomas Laisné pour Télérama
Quelle serait la seconde option pour combattre l'échec scolaire, Jean-Pierre Terrail ?
J.-P.T.
: Supprimer cette mise en concurrence des enfants qui commence dès l'école primaire ! En mettant en place ce qu'il est convenu d'appeler l'école unique — tous les enfants au collège ! —, la Ve République a provoqué une extension considérable de la scolarisation, mais maintenu un taux d'échec et d'inégalité important. Car l'école unique met en compétition les enfants. Dès la petite section de maternelle, les maîtresses et les maîtres doivent remplir un questionnaire de compétences de quatre-vingts questions. Or, toutes les recherches, dans tous les pays, montrent que les conséquences de cette mise en concurrence — classements, processus de préorientation, classes de niveau, filières de rattrapage, enseignement professionnel, etc. — s'exercent au détriment des classes ­populaires. On ne démocra­tisera pas l'école sans mettre fin à cette compétition.

V.P. : Je vous rejoins sur un point central : en France, toute difficulté devient un échec, et l'échec va vite devenir une exclusion. On vous fustige tout petit déjà – il ne sait pas lire en grande section ! – et cela, souvent, jusqu'à la fin des parcours. Seules la formation des enseignants et de nouvelles pratiques pédagogiques permettront de renverser ces mécanismes regrettables.

J.-P.T. : Mais il faut aussi décider : soit on maintient le socle commun, avec scolarité jusqu'à 16 ans ; soit on se lance dans une politique qui répond aux ambitions des ­familles populaires. Quand on leur demande leurs souhaits pour leurs enfants, neuf parents sur dix répondent l'enseignement supérieur. Cette aspiration des familles rejoint l'intérêt du pays. Les enjeux économiques, sociaux, environnementaux sont tels qu'ils passent par une élévation ­extrêmement forte de la formation des jeunes. Il faut donc se donner les moyens de construire une véritable « école commune », structurée autour d'un véritable tronc commun de 3 à 18 ans. Cela suppose une amélioration massive de la pédagogie.

V.P. : Cette conception d'un socle commun réservé à quelques-uns que vous condamniez à l'instant à juste titre n'est pas la mienne. Ce qui est « commun », par définition, ne s'adresse évidemment pas, dans mon esprit, aux seuls enfants en difficulté. Il nous appartient, et c'est un des sujets au coeur de la concertation en cours, de concevoir, pour tous les élèves, c'est-à-dire pour tous les futurs citoyens, ce tronc commun de formation qui soit la référence de la scolarité obligatoire et le ciment de la nation. Cela doit être un plus, pas un moins. Mais nous avons ouvert cette discussion, pour améliorer le pacte : que devons-nous à nos enfants ? Que sont la culture commune, les compétences, la citoyenneté, voulues pour eux ?
« N'ayons pas une fausse vision
des lycées professionnels,
grands absents dans les médias. »
Vincent Peillon
 
Pourquoi ne pas remettre également en cause la compétition et l'omniprésence de la notation ?
V.P.
: Les parents sont attachés à la notation. Faisons le travail de leur expliquer qu'il existe diverses formes d'évaluations possibles, et que certains pays comme la Finlande, où les enfants réussissent bien, ont des pratiques différentes. Quand vous voulez agir sur l'école, il faut toujours garder à l'esprit que les circulaires, les décrets, les lois ne suffisent pas. Il faut aussi agir sur les habitudes, l'esprit public, et les mentalités. Pour vaincre les ­blocages, il faut instruire, éclairer, mener les débats.
J.-P.T. : Mais, chez la plupart des enseignants, il est devenu normal, inévitable, qu'une partie de leurs élèves échoue ! Cette culture de l'échec s'enracine parce qu'on a donné aux enseignants la possibilité de régler, autrement que par le travail de transmission des savoirs, la difficulté d'appren­tissage. La mauvaise note, le redoublement, les classes de niveau, les filières, sont autant de ­réponses apportées à la difficulté d'apprentissage... His­to­riquement, le socle commun s'inscrit dans cette logique, il est la réponse apportée à l'existence de cette masse d'élèves qui échoue.
V.P. : Historiquement, ce n'est pas vrai. Culture de l'échec, notation, mise en filière, redoublement, tout cela existait avant le socle commun qui a, au contraire, apporté un autre regard sur l'élève, les apprentissages, et même l'évaluation. Certes, on peut considérer que le socle est mal conçu, n'a pas résolu les problèmes, mais le caricaturer nous emmènera vers une division des enseignants qui ne nous permettra pas d'accomplir l'essentiel : changer des traits de notre système qui conduisent à ce que vous appelez la culture de l'échec.

© Thomas Laisné pour Télérama
© Thomas Laisné pour Télérama
Pour l'heure, avec la filière professionnelle, on demande à 30 % des enfants de choisir un métier à l'âge de 15 ans. Cela a-t-il encore un sens dans un monde en mouvement ?
V.P.
: N'ayons pas une fausse vision des lycées professionnels, grands absents dans les médias. Ces enfants — parce qu'ils ne sont pas issus des catégories les plus favorisées ? — intéressent manifestement moins. Ces filières offrent des formations qualifiantes, elles ont intégré le numérique, la robotique est là, les régions ont investi beaucoup d'argent dans les plates-formes professionnelles, et nous avons des ­lycéens qui trouvent du travail, ­reviennent pour des formations complémentaires. Mais pour qu'elles obtiennent une reconnaissance dans un pays qui a une telle hiérarchie de ­valeurs, il faut intégrer à ces formations la philosophie, l'anglais, la culture générale, l'accès aux arts, au même titre que dans les autres et veiller à de meilleures transitions avec le supérieur. Il faudra aussi repenser notre système d'orientation. J.-P.T. : Il est urgent d'élever le niveau de culture générale des intéressés qui auront besoin dans la vie professionnelle de changer de métiers, de spécialités, de qualifications. Je crains seulement que si l'on continue à réserver l'enseignement professionnel aux élèves qui ont échoué dans l'enseignement général, la lutte pour faire entrer tous les élèves dans la culture écrite ne soit pas menée par les enseignants.

« On n'a jamais fait d'études en France
sur l'efficacité des méthodes, à cause du principe
de l'autonomie pédagogique. »
J.P. Terrail

Pourquoi les enseignants ne parviennent-ils pas à apprendre à lire à tous ?
J.-P.T.
: J'ai confectionné un manuel d'apprentissage de lecture, selon la méthode syllabique, testé en 2009-2010 dans douze classes de CP, dont sept en ZEP. A la fin de l'année, sept enfants seulement n'étaient pas entrés dans la lecture. Les maîtresses me disaient qu'elles n'avaient jamais vu des enfants avec une telle qualité de vocabulaire, d'écriture, d'orthographe. Or, on n'a jamais fait d'études en France sur l'efficacité des méthodes, à cause du principe de l'autonomie pédagogique. Aux Etats-Unis, de nombreuses enquêtes montrent la supériorité manifeste de la méthode syllabique, notamment avec les enfants des classes populaires. Pourquoi ne mène-t-on pas, avec des statisticiens hors de tout soupçon, des enquêtes de comparaison ?
V.P. : Heureusement, cela se fait dans l'université comme d'ailleurs au ministère ! Il y a, vous avez raison, des méthodes plus efficaces que d'autres. Mais les méthodes relèvent des libertés pédagogiques. Evitons que l'école ne soit le lieu d'affrontement d'expertises. Il nous faut construire une culture commune, ce qui suppose que chacun décentre un peu son point de vue. Les Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation permettront d'enseigner les bonnes méthodes.

Pour revenir à votre seul « socle commun » à tous deux, la priorité au primaire, quels moyens comptez-vous mettre ?
V.P.
: D'abord, l'accueil des plus petits, les moins de 3 ans, en particulier dans les zones difficiles. Il faut redonner à la maternelle une vraie spécificité, pas seulement celle d'une école pré-élémentaire, mais d'une école qui permet de favoriser l'épanouissement de l'enfant. En termes de moyens, c'est considérable. Cela nécessitera des milliers de postes sur plusieurs années. Nous allons recruter davantage d'enseignants et les former dans les nouvelles Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation. Car cette question de la formation est aussi importante que celle des postes : enseigner les bonnes pratiques, former à la pédagogie, c'est essentiel. Nous mettrons aussi en œuvre un principe important : plus de maîtres que de classes, pour différencier les pédagogies.

La France est un des pays de l'OCDE qui consacre le plus fort pourcentage de son PIB à l'éducation. Y a-t-il du gâchis quelque part, puisqu'on met très peu de moyens en primaire ?
V.P.
: Probablement. En tout cas, il n'y a pas de débat interdit. S'il y a gâchis, ce n'est ni dans la rémunération des professeurs, qui est une des plus faibles d'Europe, ni dans le primaire ! Depuis des décennies, nous avons donné plus à ceux qui ont le plus. La vérité, c'est qu'on donne davantage à un enfant des centres-villes qu'à un enfant de ZEP — le récent rapport de la Cour des comptes est de ce point de vue éclairant —, et davantage à un élève de classe préparatoire, presque toujours issu de milieu favorisé, qu'à un élève du primaire.
J.-P.T. : Ne nous en tenons pas à la question des moyens. Il faut aussi évaluer ce qu'on a fait depuis quarante ans. Que la réforme de l'enseignement du français dans le primaire en 1972 se traduise quarante ans après par l'existence d'un tel pourcentage d'enfants en grande difficulté, c'est un problème. Il faut amener les enseignants à réfléchir sur la façon dont ils travaillent.
V.P. : Bien évidemment. Mais il faut aussi les former, et leur donner les moyens de mieux accomplir leurs missions. Nous allons mettre en place les Ecoles supérieures avec l'idée de prendre à l'université ce qu'elle a de bon, la connaissance disciplinaire, tout en retournant au contact de ceux qui savent enseigner, car la professionnalisation est essentielle.

Et vos mesures concrètes sur les temps scolaires ?
V.P.
: Sur la semaine, on devrait s'entendre sur les quatre jours et demi, et pouvoir agir vite. Mais il faut aussi organiser la journée autrement, et pour cela nous discutons actuellement avec l'ensemble des acteurs : les mouvements d'éducation populaire, les collectivités locales, les caisses d'allocations familiales. Peut-on aller vers une offre qui ne serait pas seulement scolaire mais éducative, pour tous les enfants de France ? Dans les écoles où l'on donne un accès à la culture, aux pratiques artistiques, les enfants de milieux défavorisés, qui étaient auparavant dans une impasse scolaire, reprennent pied. J'irai au maximum de ce que nous pouvons faire, parce qu'un pays doit comprendre que l'intérêt de sa jeunesse doit primer sur le confort des égoïsmes.

Et la réflexion sur les programmes ?
V.P.
: Il y avait un Conseil national des programmes qui a été supprimé en 2005 par la loi Fillon. Plus personne n'est capable de me dire qui fait les programmes aujourd'hui. Que voulons-nous enseigner à nos enfants ? C'est un sujet d'intérêt national qui mérite du sérieux et de la transparence. Il faut donc rétablir un cadre, une institution, une méthode pour élaborer les programmes. C'est ce que nous allons faire. Comme vous le savez, nous avons un président de la République, François Hollande, qui a fait de l'école sa priorité. Aucun de mes prédécesseurs n'a depuis longtemps eu un tel soutien. En plein milieu d'une récession épouvantable, un seul budget est préservé et augmente, c'est celui de l'école. Et en donnant la priorité à l'école, on inverse les valeurs. La connaissance, la transmission, le dévouement sont les valeurs premières. Mais aussi le temps, car une réforme de l'école prend du temps. Nous avons fait le choix de réconcilier la nation avec une action publique lente, longue, persévérante.
hs
Sauvez l'école !
Dossier spécial dans Télérama du 12 septembre 2012

En kiosque ou sur abonnement.
 (1) La proportion de bacheliers dans une génération est d'environ 65 %, dont 35 % pour le bac général et 30 %.
Sauvegarde de l'article (pdf).

12 août 2013

Expression écrite CE1 (Zaubette et Tinsel)

Tinsel et Zaubette revoient ensemble toute leur progression d'expression écrite au CE1:
"Notre idée est de faire quelque chose de très progressif et structuré, pour apprendre à nos jeunes élèves, qui savent lire et écrire depuis peu, à rédiger.

Remarque : Les liens de téléchargement ci-dessous vous renverront vers le blog de Zaubette d'où vous pourrez télécharger les fiches.


fleurTélécharger « Couverture.pdf »
fleurTélécharger « Progression expression écrite CE1 2013 -2014.pdf »

Période 1 : septembre - octobre
fleurTélécharger « 1. Nommer le personnage.pdf »
fleurTélécharger « 2. Dire l'action faite par le personnage.pdf »
fleurTélécharger « 3. Choisir un verbe précis pour décrire l'action.pdf »
fleurTélécharger « 4. Le personnage et l'action - faire une phrase.pdf »
fleurTélécharger « 5. Le personnage et l-action - faire une phrase.pdf »
fleurTélécharger « 6. Le personnage et l-action - faire une phrase.pdf »

Période 2 : novembre - décembre
fleurTélécharger « 7. Le personnage et l-action - faire une phrase.pdf »
fleurTélécharger « 8. Le lieu de l'action.pdf »
fleurTélécharger « 9. Le lieu de l'action (suite).pdf »
fleurTélécharger « 10. Le moment de l'action.pdf »
fleurTélécharger « 11. Le moment de l'action (suite).pdf »
fleurTélécharger « 12. Le but de l'action.pdf »
fleurTélécharger « 13. Pourquoi- parce que.pdf »
fleurTélécharger « 13. bis Écrire un cadavre exquis.pdf »

Période 3 : janvier - février
fleurTélécharger « 14. Phrase irréelle - j'adore.pdf »
fleurTélécharger « 15. Phrase irréelle - je déteste.pdf »
fleurTélécharger « 16. La manière dont se fait l'action.pdf »
fleurTélécharger « 17. L'énumération.pdf »
fleurTélécharger « 18. Actions successives.pdf »
fleurTélécharger « 19. Plusieurs actions, emploi de qui ou que pour éviter les répétitions.pdf »
fleurTélécharger « 20. L'ordre logique des actions - repérer les mots connecteurs.pdf »

Période 4 : mars - avril

fleur Télécharger « 21. L'ordre logique des actions - employer les mots connecteurs.pdf »
fleur Télécharger « 22. Ecrire une histoire (d'après des images séquentielles).pdf »
fleur Télécharger « 23. Ecrire une histoire (d'après des images séquentielles).pdf »
fleur Télécharger « 24. Ecrire une histoire (d'après des images séquentielles).pdf »
fleur Télécharger « 25. Ecrire une histoire (d'après des images séquentielles).pdf »
fleur Télécharger « 26. Ecrire une histoire et inventer la fin.pdf »
fleur Télécharger « 27. Ecrire une histoire et inventer la fin.pdf »

Période 5  : mai - juin
fleurTélécharger « 28. La lettre (1).pdf »
fleurTélécharger « 29. La lettre (2).pdf »
fleurTélécharger « 30. La lettre (3).pdf »
 fleurTélécharger « 31. Rédaction - Madame Catastrophe.pdf »
fleurTélécharger « 32. Rédaction - Le stylo magique.pdf »
fleurTélécharger « 33. Rédaction - Voyage sur une autre planète.pdf »
fleurTélécharger « 34. Rédaction - Paul peut voler comme un oiseau.pdf »

En plus de son blog bien connu, 
Zaubette co-administre
les blogs Littérature au primaire et Rédaction au primaire

Blog Littérature au primaire
Doctor Who, DoubleCasquette, Fugue, Nèchetambour, Phi, Sowandi, Spinoza1670, Zaubette


Blog élocution, vocabulaie, rédaction au primaire
Phi, Spinoza1670, Zaubette
(nombreux contributeurs)
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Archives (2011 à 2014)

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